23 janv. 2022

Pour en finir avec la ridicule écriture dite "inclusive"

Bonjour chers auditeurs,

Comme vous le savez, nos amies féministes carburent à l'indignation et elles ont besoin de conflits pour attiser cette indignation, ainsi que pour justifier leur existence.

Or, cela est un problème de nos jours car non seulement les femmes possèdent maintenant  tous les mêmes droits que les hommes, mais de plus, elles jouissent de nombreux privilèges dont les hommes sont privés.

Alors que faire face une telle situation aussi exaspérante? La réponse est simple: elles s'emploient à inventer des problèmes et à imaginer de la discrimination misogyne là où il n'y en a pas.

Ainsi, ces dernières années, les féministes ont décidé de s'attaquer à cette terrible source d'oppression des femmes: la grammaire. Parce que, c'est bien connu, la grammaire humilie, opprime et torture impitoyablement les pauvres femmes depuis des siècles et cela a assez duré! 

Dans les années 60, les femmes brûlaient leur soutien-gorge! Mesdames, le temps est venu de brûler le nouveau symbole de votre abjecte oppression: vos traités de grammaires!

Vous voyez, si ces gens n'étaient pas aussi fanatisés, ce serait drôle.

Qu'est-ce qui peut bien déranger les féministes dans la grammaire, me demanderez-vous? C'est très simple: il s'agit de la fameuse règle de la primauté du masculin. Selon celle-ci, lorsqu'un pronom est utilisé pour remplacer des mots de genres masculins et féminins, on utilisera alors le masculin. Par exemple, plutôt que de dire que les les comptoirs et les armoires sont en vente, on dira tout simplement: "ils" sont en liquidation et ce, même si le mot armoire est féminin.

Il n'y a, bien évidemment, rien de sexiste là-dedans. Il faut être sérieusement disjoncté pour associer un comptoir à un homme parce que c'est un mot masculin et une armoire à une femme parce que c'est un mot féminin. On nage en plein délire. L'objectif de la règle n'est pas d'affirmer la supériorité des hommes sur les femmes, mais tout simplement de simplifier et d'alléger l'usage de la langue française. Imaginez s'il fallait mentionner le masculin et le féminin à chaque fois, cela deviendrait d'une lourdeur abominable. 

C'est pourtant ce qu'exigent les féministes, toutes convaincues qu'elles sont que cette règle a été créée pour perpétuer leur subjugation aux hommes.

Pourtant, il s'agit bien d'un problème qui n'existe que dans leur tête. On pourrait facilement se prêter au jeu pour illustrer l'idiotie de cet argumentaire. Imaginez que j'affirme que cette règle est sexiste contre les hommes parce que, selon celle-ci, les mots féminins ont le privilège d'avoir un pronom exclusif à eux seuls alors que les pronoms masculins sont accessibles également aux noms masculins et au noms féminins. Quelle injustice! Quelle discrimination! Messieurs, exigeons nos propres pronoms exclusivement masculins! La misandrie de la langue française a assez duré!

Cet argumentaire semble ridicule parce qu'il l'est. Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'argumentaire qui est mis de l'avant par les féministes ne l'est pas moins.

Bref, ce qu'exigent les féministes est non seulement une horreur qui alourdit la langue française et en torpille la fluidité, mais en plus il s'agit d'une solution farfelue à un problème imaginaire!

Plusieurs féministes affirment que le sexisme a motivé l'établissement de cette règle dès le départ. En effet, au dix-septième siècle, le grammairien Scipion Dupleix aurait justifié cette règle en disant que le genre masculin est plus noble. Ce qu'elles ne semblent pas comprendre, c'est que la «noblesse» dont il parle ici est de considération purement linguistique et n'a aucune prétention à constituer une métaphore sociale selon laquelle les hommes seraient plus nobles que les femmes. Les mots n'ont pas toujours exactement le même sens à travers les siècles.

Dans une entrevue accordée au Figaro, le linguiste Alain Bentolila explique avec clarté pourquoi les exigences des féministes constituent une sombre farce.

À propos de leur exigence de mentionner le masculin et le féminin à chaque fois, il dit:

"Imaginez la complexité d'écriture et plus encore la difficulté d'accéder à une lecture fluide! Beaucoup de bruit pour rien! Car ce que ces bons apôtres ne comprennent pas, c'est que lorsque l'on utilise un mode générique comme dans «un sénateur est élu par de grands électeurs» ou «les sénateurs sont élus…», on se fiche complètement de savoir combien il y a de mâles et de femelles dans l'ensemble ainsi désigné. C'est l'appartenance à un ensemble générique que l'on désigne et non sa composition. Mieux même, toute précision de cet ordre contredirait le choix générique."

Il explique également que le genre des mots en français a été déterminé de manière largement arbitraire et qu'il n'a rien à voir avec le sexe des êtres humains:

"Rien ni personne ne saurait expliquer pourquoi les mots, qu'ils soient oraux ou qu'ils soient écrits, voient leurs sens respectifs portés par telle combinaison de sons, ou par telle suite de lettres plutôt que par une autre. (...) Tous les signes linguistiques sont donc arbitraires et tel est le statut du genre, catégorie de marques distribuées de façon largement aléatoire et qui n'ont que fort peu à voir avec le sexe. Le français possède en effet deux genres, l'un est dit masculin, l'autre est dit féminin. Il s'agit bien de marques genres et non pas d'indicateurs de sexe. Cela signifie tout simplement que tous les noms sont en français distribués en deux ensembles ; l'un qui exige par exemple l'article «la» ou «une» ; l'autre qui impose «le» ou «un» ; l'un qui activera la forme «petite» de l'adjectif, l'autre la forme «petit». Le sens d'un nom ne permet pas, dans la plupart des cas, de prédire à quel ensemble il appartient. Sauf lorsqu'on a jugé utile de nommer différemment certains animaux sexués en détournant ainsi l'usage arbitraire des marques de genres pour obtenir une distinction de sexe."

"En français, le genre est donc simplement une règle d'accord automatique, contrairement d'ailleurs à une bonne partie des langues du monde. Pensez par exemple aux difficultés des anglophones pour savoir s'il convient de dire «le ou la fourchette», «la ou le bière»… On voit donc combien il est absurde d'engager aujourd'hui une lutte des classes … grammaticales. Voir dans une convention morphologique fondée sur le pur arbitraire linguistique un complot machiste manifeste une totale ignorance des faits linguistiques."

Ce linguiste vient de nommer très précisément la nature de l'indignation des militantes féministes: c'est de l'ignorance, pure et simple. C'est une théorie du complot fumeuse élaborée par des gens qui hallucinent de la misogynie partout, même là où il n'y en a pas.

À propos de cette lutte, Alain Bentolila dit ceci:

"(...) choisir le terrain linguistique pour mener cette bataille nécessaire en confondant règle arbitraire et symbole social c'est confondre les luttes sociales et le badinage de salon. (...) C'est donc un pitoyable combat que celui de se battre à peu de frais contre une règle arbitraire en la faisant passer pour le symbole d'une discrimination sociale. L'inculture rejoint alors l'hypocrisie. Il n'est de combat juste que celui que l'on mène lucidement contre l'injustice, l'inégalité et la brutalité qui pèsent sur les plus vulnérables. Ce combat doit tous nous mobiliser! Alors de grâce ne nous perdons pas dans une bataille contre des règles de grammaire qui n'ont jamais causé le moindre tort à la cause des femmes et dont les modifications non seulement ne changeront rien aux inégalités mais plus encore nous détourneront de l'action nécessaire."

Vous serez soulagé d'apprendre que la France ne mord pas à l'hameçon. Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale de la France, vient de bannir l’écriture soi-disant «inclusive» de l’école française. Nous l'en félicitons. C'est la seule chose raisonnable à faire.

Malheureusement, au Québec, une société de plus en plus gynocentriste où les féministes règnent sans partage et contrôlent tout le discours public, la pratique continue à se répandre sans que quiconque n'ose s'y opposer, par crainte d'être marginalisé par l'étouffante culture ambiante. Les gens s'y soumettent donc non pas par conviction, mais sous la menace et la pression sociale.

Dans une de ses excellentes chroniques, Mathieu Bock-Côté écrit ceci:

"Jean-Michel Blanquer rappelle que l’écriture inclusive annonce un désastre pédagogique. Déjà que les règles de la langue française sont exigeantes, si, en plus, on vient les doubler d’un système de codes idéologiques qui, par ailleurs, ne cesse de se complexifier, c’est la possibilité même de l’apprendre sérieusement qui est compromise.

Il faudrait un Jean-Michel Blanquer québécois. Car l’écriture inclusive est bien plus présente ici qu’en France. On se souvient qu’à la sortie du premier confinement, l’administration montréalaise avait imposé à ses employés des séances de rééducation linguistique pour qu’ils apprennent à écrire avec ses codes et ses règles. Cette écriture est de plus en plus présente dans le marketing, dans les communications des organisations, et même dans l’écriture courante des jeunes générations (...) La langue française mérite mieux que ce système d’écriture délirant. Il faut l’apprendre et la chérir, pas la détruire."

Cet assaut diffamatoire contre notre langue a assez duré. 

Chers amis, dites non à l'écriture soi-disant inclusive féministe. 

Dites non aux conspirationnistes qui veulent nous faire croire à leurs lubies. 

Dites non à la destruction de la beauté et de l'efficacité de la langue française. 



20 janv. 2022

Des femmes tuées parce qu’elles sont des femmes?

 Pour les médias québécois, les articles de propagande se suivent et se ressemblent: mensonges, misandrie et féminisme seront au rendez-vous sur une base quasi-quotidienne.

Cet article paru dans le Journal de Montréal en est un parfait exemple.

Il s'intitule: "Des femmes tuées parce qu'elles sont des femmes" et a été écrit par Dominique Scali et Axel Marchand-Lamothe.


Le titre nous informe donc que, dans cet article, il sera question de femmes qui ont été victimes de meurtres tout simplement parce qu'elles sont des femmes. C'est ça le mobile et rien d'autre. Elles ont été assassinées parce qu'elles sont des femmes, c'est tout. On veut nous faire croire que, si elles avaient été des hommes, elles seraient encore vivantes et en pleine forme. 

Le sous-titre parle de "féminicide" et ce terme est très à la mode. Pourquoi est-il substitué au mot "meurtre" dans les médias? Tout simplement pour nous faire comprendre que le meurtre d'une femme est beaucoup plus tragique que le meurtre d'un homme. 

En effet, lorsque c'est un homme qui est tué, alors le mot "meurtre" est bien suffisant. Ce n'est rien qu'un homme après tout, il ne faut pas en faire tout un plat! Un de plus, un de moins, ce n'est pas la fin du monde. Au fond, ce n'est qu'un oppresseur de moins au service du patriarcat!

Mais si la victime est une femme, alors là! Ça change tout! Voilà qui est beaucoup plus grave, horrible et sérieux! Ça, c'est une vraie tragédie! Cet événement mérite son propre mot!

Avant de plonger dans le reste de cet article je vous pris de garder en tête qu'il ne s'agit pas d'un texte d'opinion, du moins pas officiellement. Ceci est supposé être de la nouvelle! Ce texte a la prétention d'être une description tout à fait objective de la réalité. Essayez de ne pas l'oublier. D'accord? 

Voici donc ce qu'on peut y lire:

Le nombre de Québécoises tuées par leur conjoint ou par un membre de leur famille est « atrocement stable », malgré les campagnes et les mouvements de dénonciation des violences envers les femmes.

Habituellement, d'un point de vue statistique, ce sont les hausses de violence qui inquiètent et qui sont dénoncées. Les nombres qui stagnent sont généralement vus au pire comme une absence de progrès, au mieux comme un premier pas vers la baisse tant espérée.

Mais pas quand on est féministe. Pour ces gens-là, des nombres stables sont qualifiés d'"atroces".

C'est à se demander quels adjectifs il leur resterait si on observait une hausse de ces crimes!

« Après 30 ans dans ce métier, parfois, je suis un peu découragée », avoue Manon Monastesse, directrice de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes.

C'est atroce!

C'est décourageant!

Remarquez qu'on ne vous donne pas de chiffres au début de l'article. De combien de ces crimes est-il question au juste? Qu'est-ce qui justifie un tel découragement? Aucune idée! On ne nous informe pas, on nous manipule. On ne nous traite pas comme des lecteurs intelligents, mais comme des marionnettes.

On nous vend un narratif, on nous impose des émotions, on nous assigne une opinion. Aucun chiffre n'est mis de l'avant pour l'instant. On veut créer l'opinion avant de connaître la réalité. C'est profondément malhonnête.

Le Québec a connu, en décembre dernier, deux drames qui ont toutes les apparences de meurtres conjugaux : la disparition de Christine St-Onge lors d’un voyage au Mexique, puis l’assassinat de Laurie-Anne Grenier, à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Bien sûr, tous les meurtres sont de terribles tragédies. Vous ne nous entendrez jamais, chers auditeurs, affirmer le contraire. Nous ne ressentons que compassion et profonde tristesse pour toute victime de meurtre ainsi que pour leurs êtres chers.

Toutefois, portez attention au choix de mots qui a été fait par les auteurs de ce texte.

On nous dit que ces drames ONT LES APPARENCES de drames conjugaux. Au moment de la publication de cet article, les enquêtes policières n'étaient pas encore terminées. Il était donc hâtif de trancher. On ne savait pas encore clairement si c'est ce qui s'était passé. Les auteurs de l'article ne s'en sont pas souciés parce que ce raccourci venait renforcer leur trame narrative.

Nous avons appris, des mois plus tard, que ces meurtres crapuleux et horribles ont bel et bien été perpétrés par des conjoints violents. Madame St-Onge aurait été tuée par son conjoint dans des circonstances qui demeurent nébuleuses.

Le cas de Madame Grenier est mieux connu. Son conjoint, un ancien détenu, croyait qu'elle le trompait avec un autre homme. L'enquête l'a démontré clairement. Le mobile du meurtre était la jalousie maladive d'un homme instable et violent qui n'aurait jamais dû être libéré de prison. 

Bref, la victime n'a pas été tuée parce qu'elle est une femme, comme l'affirme le titre de l'article. L'affirmer constitue un détournement du véritable mobile du crime.

En 2018, la forte majorité des 20 femmes et fillettes victimes de meurtres ont été tuées dans un contexte familial, selon une compilation du Journal.

Enfin, des chiffres. Il était temps! On parle donc de 20 meurtres dont les victimes étaient des femmes.

Un meurtre en est un de trop, bien évidemment. Un meurtre est toujours une horrible tragédie.

Mais pour des fins de comparaison, qu'en est-il des meurtres dont les victimes sont des hommes? L'article ne s'y intéresse pas du tout, bien entendu. Un homme qui est tué n'est pas une véritable tragédie aux yeux des auteurs de ce texte.

Nos recherches ont révélé que, bon an mal an, on compte environ une centaine de meurtres au Québec. Si on soustrait les 20 victimes féminines de ce nombre, on se retrouve donc avec environ 80 victimes masculines.

Bref, quatre fois plus d'hommes que de femmes sont tués au Québec à chaque année.

Pourquoi ces assassinats sont-ils jugées moins tragiques?

Qui oserait affirmer que ces hommes ont été tuées "parce qu'ils sont des hommes"?

Qui s'attristera sur leur sort?

Qui viendra nous vomir un article biaisé et fumeux qui affirmera que ce nombre d'homicides est atrocement stable et que cela est très décourageant?

Absolument personne, bien entendu.

Cette violence dirigée vers les femmes s’est manifestée cette année par un nombre élevé de matricides, c’est-à-dire de fils qui ont tué leur mère. Au total, 15 victimes ont été assassinées par un proche, dont 8 qui vivaient spécifiquement de la violence conjugale.

Et souvenez-vous, selon cet article, ces femmes ont été tuées PARCE QU'ELLES SONT DES FEMMES!

Pas parce que l'assassin souffrait de troubles psychologiques! Pas à cause d'une possible relation toxique qui aurait pu dégénérer au point de mener à l'impardonnable! En fait, selon les auteurs de cet article, aucune autre considération ne mérite d'être prise en considération!

Elles ont été tuées PARCE QU'ELLES SONT DES FEMMES. Point final.

Ce n'est pas de la nouvelle objective, c'est de la propagande féministe.

Et ce, malgré le mouvement #moiaussi et le regain d’intérêt pour les questions féministes ces dernières années.

Qu'y a-t-il donc d'étonnant là-dedans?

Les auteurs de cet articles croyaient-ils donc vraiment que des mélodrames diffusés sur les médias sociaux sont suffisants pour dissuader de potentiels assassins? Étaient-ils vraiment naïfs à ce point?

Ces gens sont peut-être journalistes, mais ils ne sont clairement ni psychiatres, ni criminalistes! 

Voici une autre hypothèse que ces gens n'envisageront jamais: et si l'incessante propagande féministe et les constantes offensives médiatiques pour diaboliser les hommes faisaient plutôt partie du problème?

« Ce qui me préoccupe, c’est de voir des jeunes hommes de 20 ans qui croient aux mêmes clichés [sexistes] qu’à l’époque de mon père », dit Rémi Bilodeau, directeur général d’À cœur d’homme, un réseau d’accom­pagnement pour hommes violents.

Affirmation gratuite et généralisation abusive.

Et grossier mensonge, en plus.

Remarquez d'ailleurs qu'aucun exemple et aucune preuve ne sont mis de l'avant pour démontrer cet argument. On le présente comme une évidence, comme un fait accompli. Ce n'est pas de la nouvelle, c'est de la propagande.

La vaste majorité des jeunes de 20 ans sont à des années-lumière de la mentalité des hommes de la génération du père de Rémi.

D'ailleurs, la vaste majorité des hommes de la génération du papa de Rémi n'étaient pas si terribles. Mon grand-père adorait ma grand-mère. Il a travaillé comme un forcené toute sa vie pour lui offrir le plus de confort possible, à elle et à ses enfants. Il s'est tué à l'ouvrage et est mort avant d'arriver à 60 ans. Jamais il n'aurait prononcé un simple mot critique à son égard, encore moins lui aurait-il fait violence.

Mais Rémi voudrait me faire croire que mon grand-père était un monstre misogyne? Et que les jeunes qui sont présentement dans la vingtaine ne sont pas mieux? Et nous devons croire cela sans que la moindre preuve soit nécessaire?

Allons donc! Balivernes!

Bon an mal an, une douzaine de Québécoises sont tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. « On ne parvient pas à faire baisser ce taux », s’impatiente Catherine Rossi, professeure de l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval. Pourtant, les autres types de crime sont en baisse, à l’exception de la cybercriminalité, compare-t-elle.

Une douzaine!

Un seul meurtre est un meurtre de trop, cela va de soi.

Mais laissons de côté l'hystérie un petit instant. Faisons appel à la logique et à la raison.

La population québécoise était de 8 394 000 personnes en 2018. Environ la moitié représente les gens de sexe féminin.

Si on ne regarde que les femmes, parce qu'elles sont les seules à avoir de la valeur aux yeux de ces auteurs féministes, on a donc une douzaine de victimes sur une population de 4 197 000 filles et femmes.

On peut donc affirmer que 0,0002% des femmes du Québec ont été tuées par un conjoint ou un ex-conjoint.

Si les mathématiques ne sont pas votre fort, alors sachez que ceci est un très très très petit chiffre.

Pas grave! On va quand même nous vomir un article alarmiste, nous dire que c'est atroce, que c'est décourageant, nous dire que tous les jeunes hommes sont des monstres autant que leurs aînés l'étaient avant eux et nous dire que les femmes qui ont été assassinées l'ont été uniquement PARCE QU'ELLES SONT DES FEMMES!

Comme vous pouvez le constater, la rhétorique alarmiste de ce texte ne reflète pas du tout la réalité.

«Ça n’a pas d’allure qu’il y ait encore autant de meurtres conjugaux », abonde Claudine Thibaudeau de S.O.S. violence conjugale, où le nombre d’appels est « atrocement stable depuis 20 ans».

Atroce est le nouvel adjectif approprié pour décrire la stabilité, apparemment. Et remarquez qu'encore une fois, aucun chiffre précis n'est fourni. Il faut les croire sur parole!

Pendant ce temps, les maisons d’hébergement pour femmes victimes et les services pour hommes violents débordent.

Mais nous ne parlerons pas des victimes masculines de violence conjugale.

Et nous ne parlerons pas des femmes violentes parce qu'aux yeux de ces auteurs féministes, elles n'existent pas.

Le discours officiel ne parle que d'hommes violents et de femmes victimes. 

Or, cela est faux. Plusieurs études démontrent que la violence perpétrée par des femmes envers des hommes est en hausse. Mais ne comptez pas sur vos médias pour vous en parler.

Si vous êtes curieux et que la réalité vous intéresse davantage que la propagande, nous vous en parlerons dans de futurs vidéos.

Les intervenants invitent donc le gouvernement à faire preuve de « volonté politique » et suggèrent des pistes pour s’attaquer aux racines de cette violence.

Salade de mots qui ne veut rien dire.

La vérité est que ces organismes veulent des subventions. Donnez-nous plus d'argent, disent-ils.

Parce que nous leur donnons des millions de dollars depuis des années et les résultats démontrent que les taux sont "atrocement" stables et donc, qu'ils ne sont pas aussi efficaces qu'ils le prétendent.

Mais ce n'est pas grave, donnons-leur encore plus d'argent. Cette fois-ci sera la bonne!

Reste que tout n’est pas noir, le Québec ayant le taux de meurtres conjugaux par habitant le plus bas au pays, selon un rapport récent de l’Initiative canadienne en prévention de l’homicide conjugal. D’ailleurs, ce taux a énormément baissé depuis les années 1970, avant d’atteindre un plateau dans les dernières années, rappellent les chercheuses interrogées.

Remarquez comment ces informations sont placées en catimini à la toute fin de l'article.

Bien sûr, on aurait pu en faire une en-tête, on aurait pu en faire le titre, mais là n'était pas leur intention.  Les auteurs n'ont jamais voulu décrire honnêtement la réalité. Leur objectif était de pondre une pièce d'anthologie féministe.

Mission accomplie!

Voici d'autres perles cachées à la fin de l'article:

Isabelle Lepage, 40 ans, Saint- Siméon-de-Bonaventure, Laurence Lebrasseur, 14 ans: Elles sont décédées dans un incendie criminel dont le suspect court toujours. Le fils de Mme Lepage et copain de l’adolescente est aussi mort dans le brasier.

Bref, ce drame a fait autant de victimes masculines que féminines. Mais selon la logique de cet article, seules les victimes féminines méritent notre considération. 

On nous montre seulement leurs photos à elles. Et on les inclut dans un article qui s'intitule "Des femmes tuées parce qu’elles sont des femmes".

Les deux hommes qui sont morts ne sont que distraitement mentionnés au passage. Les auteurs ne les nomment même pas! Cet odieux sexisme est tout simplement répugnant!

Rosalie Gagnon, 2 ans, Québec: Elle aurait été poignardée avant d’être abandonnée dans les poubelles par sa mère, Audrey Gagnon.

Tiens donc... poignardée par sa mère!

Ce meurtre horrible d'un enfant innocent est-il aussi la faute du patriarcat misogyne? Même lorsque l'assassin est une femme, on blâmera tout de même la violence des hommes qui sont aussi sexistes que leurs grands-pères?

Ou mieux, on réveillera soudainement toute la compassion et l'empathie qu'on n'éprouve JAMAIS pour les tueurs masculins et on dira que cette pauvre mère était désespérée, qu'elle souffrait de troubles mentaux et qu'elle est une victime elle aussi?

Jordyn Georgekish, 9 ans, Wemindji: La fillette aurait été tuée par sa mère, Rhonda Georgekish, une ancienne policière de la communauté.

Tiens donc... une autre fillette tuée par sa mère!

Ça ne cadre pas trop avec le reste de l'article, tout ça! Difficile de diaboliser les hommes lorsque les assassins sont des femmes! 

Cachons ces données à la toute fin, pour que le moins de gens possible les lisent et qu'elles passent inaperçues.

Yun Yu, 61 ans, Montréal, Elle aurait été poignardée par sa fille Meng Ye au terme d’une dispute.

Poignardée par sa fille. Tiens donc.

Dites-moi, si les femmes qui sont tuées le sont uniquement parce qu'elles sont des femmes... peut-on affirmer que les femmes qui tuent agissent ainsi parce qu'elles sont des femmes?

Ah non?

Cette logique s'applique seulement à sens unique, c'est bien ça?

Comme c'est pratique!

Ying Lu, 65 ans, Montréal: Elle fut une victime innocente d’un incendie criminel visant un proche du crime organisé.

Victime accidentelle? 

Mais, le titre de l'article dit "Des femmes tuées parce qu’elles sont des femmes". Et vous avez passé tout l'article à nous parler de conjoints violents et de jeunes hommes qui sont tout aussi sexistes que leurs grands-pères! 

Et maintenant, à la toute fin, lorsque le temps vient de nous parler de cas spécifiques, vous nous dressez la liste de meurtres commis par des femmes et de morts accidentelles tout en passant sous silence les noms des victimes masculines?

Et vous appelez ceci de la nouvelle objective et honnête?

Mais ces gens n'ont absolument aucune éthique journalistique, ma parole!

Chers amis, conservez votre esprit critique face à l'incessante propagande mensongère des médias et des groupes féministes. Ces gens ne sont pas là pour vous informer, cela saute aux yeux. Et tous les moyens sont bons pour vous endoctriner.






Le rôle des femmes dans les guerres

On décrit toujours la violence comme une affaire d'hommes. Et superficiellement, cela semble être fondé puisque plus d'hommes que de femmes commettent des crimes violents et que plus d'hommes servent des peines de prison. De plus, historiquement, les guerres ont toujours été affaires d'hommes. Du moins, en apparence.


Les féministes ne creusent pas plus loin puisqu'elles possèdent dès lors la conclusion qu'elles souhaitent. Elles concluent que les hommes sont la source de toute violence. Et par opposition, donc, les femmes ne sont jamais elles-mêmes violentes. Elles ne font que subir la violence des hommes. Elles ne peuvent être que les tragiques victimes de cette violence qui est provoquée par le patriarcat brutal, toxique et misogyne. Toute l'idéologie féministe est là.

Hillary Clinton a même déjà eu l'indécrottable culot d'affirmer ceci:




En d'autres termes, s'il faut en croire ces propos délirants, les véritables victimes des guerres ne sont pas les hommes dont les corps sont charcutés par épées, baïonnettes, balles, mines ou bombes. Les vraies victimes ne sont pas les hommes qui crèvent dans la boue ensanglantée. Non, non, non, les VRAIES victimes ce sont les femmes qui perdent leur parenté masculine!

Bref, le deuil féminin et les émotions d'une femme sont plus tragiques que la souffrance, l'agonie et la mort violente des hommes. Voilà ce qu'elle dit. C'est aussi répugnant que ça. Mais dans une société gynocentriste, on n'y voit que du feu.

Depuis longtemps, je me disais bien que cette interprétation misandre de la réalité n'avait aucun sens et qu'il s'agissait d'une autre vomissure féministe mensongère. Toutefois, je ne parvenais pas à discerner la dynamique de ce qui se passait véritablement et le réel rôle que jouent les femmes dans les violences et les guerres. Il faut dire que je ne suis pas une personne de nature violente, alors il s'agit d'un phénomène qui m'est plutôt étranger.

Coïncidence, plusieurs éléments de réponses me sont tombés dessus sans même que je les cherche activement.

Le premier provient d'un livre d'histoire sur les Vikings que je lisais récemment. Voici l'extrait pertinent (ma traduction suit):

(Odin) had female assistants who bore the same name in the feminine form, valkyrjur, or valkyries, the terrifying furies of the Viking world. On several occasions in the sagas, there are comedic moments when Viking men seem meekly accepting of a situation, only to have a woman goad them into action - a woman's worth was heavily reliant on that of her man, and the Viking wives could be fierce in their attempts to preserve it. The last bastion of Viking machismo, it often seems, lay not with themselves, but in their wish to appease their women. The Valkyries were this furious nature personified, betraying a surprising terror and reification of female power. (...) To the Viking mind Battle herself was a woman, as were War, Tumult, Chaos, Devastation amd Clash. The names of other Valkyries invoke images of war-goddesses to be appeased, or moments of belligerence personified (...) The most ominous is the Vakyrie that invokes that moment just before all hell breaks loose, Silence. Even Skuld, the Norn of Necessity, is numbered among the Valkyries on three occasions, her name perhaps better translated there as Blame. (Jonathan Clements, A brief history of the Vikings, Robinson, 2005, page 27)

Traduction du Prof:

Odin avait des assistantes qui portaient le même nom sous la forme féminine, valkyrjur, ou valkyries, les furies terrifiantes du monde viking. À plusieurs reprises dans les sagas, il y a des moments comiques où les hommes vikings semblent accepter docilement une situation, seulement pour qu'une femme les incite à l'action - la valeur d'une femme dépendait fortement de celle de son homme, et les épouses vikings pouvaient être féroces dans leurs tentatives de la préserver. Le dernier bastion du machisme viking, semble-t-il, ne repose pas sur eux-mêmes, mais sur leur désir d'apaiser leurs femmes. Les Valkyries étaient cette nature furieuse personnifiée, trahissant une terreur surprenante et une réification du pouvoir féminin. (...) Pour l'esprit viking, Bataille était une femme, tout comme Guerre, Tumulte, Chaos, Dévastation et Collision. Les noms des autres Valkyries évoquent des images de déesses de guerre qu'il faut apaiser, ou des moments de belligérance personnifiée (...) La plus inquiétante est la Vakyrie qui invoque ce moment juste avant que l'enfer ne se déchaîne: Silence. Même Skuld, la Norne de la Nécessité, a fait partie des Valkyries à trois reprises, son nom y étant peut-être mieux traduit par Blâme.

Plusieurs idées intéressantes se dégagent de ce passage.

Tout d'abord, non seulement les femmes auraient joué un rôle déterminant dans la violence et les guerres, mais elles auraient même souvent été les instigatrices des conflits en poussant leurs hommes à aller se battre dans le but de préserver leur propre prestige. En effet, être l'épouse d'un héroïque combattant apportait à Madame prestige, respect et statut social élevé.

Ceci sonne vrai à mes oreilles pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il ne fait aucun doute pour moi que le statut social et le prestige sont des préoccupations principalement féminines. Je reconnais non seulement ma mère, mais la très vaste majorité de mes connaissances et de nombreuses collègues de travail féminines dans cette affirmation.

Autre idée intéressante, celle qui affirme que les hommes risquent leur vie essentiellement pour satisfaire leurs femmes. Encore une fois, je n'ai aucun mal à y croire. Je l'ai déjà écrit sur ce blogue d'ailleurs. À mon avis, rien n'importe plus à un homme que l'approbation des femmes. D'abord celle de sa mère, puis plus tard celle des femmes qu'il désire.

Sachant cela, je n'ai donc aucune difficulté à croire que les femmes aient joué un rôle très important dans les nombreuses guerres qui ont déchiré l'humanité, envoyant leurs hommes s'entre-massacrer, sachant qu'elles bénéficieraient du prestige d'être l'épouse d'un vaillant héros.

L'histoire regorge de personnages historiques féminins qui se sont comportés de cette façon. Mais voilà, si cela a été vrai pour nos ancêtres, l'est-ce toujours pour nous 1000 ans plus tard?

La réponse m'a été apportée par ce fascinant documentaire intitulé Des femmes dans la mafia. Voici les extraits les plus éclairants:





(0:45) Dans une famille mafieuse, quand on tue le père, la mère dit au fils: "Quand tu seras grand, tu devras tuer les assassins de ton père. Tu dois le venger." Très jeunes, on leur inculque cette idée. Alors le fils n'a pas le choix, il est obligé d'aller venger son père.

(1:10) Dans la mafia, quand le sang coule, les femmes ne sont jamais loin. Quand elles pleurent leur père, quand elles s'effondrent devant le cadavre de leur mari, quand elles hurlent leur douleur devant celui de leur fils, elles apparaissent comme les premières victimes de la mafia. Mais les cercueils à peine fermés, ce sont ces mêmes femmes qui ordonnent la vendetta, la vengeance par le sang.


(3:40) Le rôle d'une femme de la mafia est de faire comprendre aux enfants que l'organisation mafieuse passe avant toutes choses. Il n'y a rien à part ça. Cosa Nostra offre la reconnaissance, la richesse, le pouvoir et un statut.


(6:55) Ce n'est pas Toto Riina qui était le chef de la mafia, mais plutôt sa femme, Ninetta, l'institutrice comme on l'appelait, car c'était une maîtresse d'école. Ninetta Bagarella, sa meilleure conseillère. Toto Riina faisait tout ce que lui dictait sa femme.


(12:25) Elle revendique l'éducation qu'elle a donnée à ses enfants. Le résultat est que l'un de ses fils a fait dix ans de prison et l'autre a pris perpétuité pour homicide.


(16:00) Qui est-ce qui transmet cette culture mafieuse? Le père qui n'est jamais là? Les dépositaires du crime originel, ce sont les femmes. Ces femmes qui créent dans l'imaginaire des enfants ces hommes extraordinaires, incroyables.


(17:48) Au maxiprocès, la femme, la fille et les soeurs d'un mafieux se sont présentées dans le tribunal. Elles étaient neuf femmes et elles hurlaient des balcons de la salle du maxiprocès (...) Pendant cette scène d'hystérie, elles regardent les mafieux qui sont enfermés derrière les barreaux et elles leur envoient ainsi un message fort. C'est comme ça qu'elles mettent la pression sur leurs proches et les obligent à retirer leur collaboration avec la justice.


(18:45) Ça arrive régulièrement que des mafieux qu'on a arrêtés et qui hésitent à collaborer avec l'état prennent une décision après avoir revu leur femme. En général, ils décident alors de ne pas collaborer avec la justice. Car même s'ils risquent la perpétuité, leurs femmes préfèrent qu'ils restent des mafieux. Parce que si le mari ne collabore pas, on garantit à la femme le même statut qu'elle avait auparavant. Elle continuera à être reconnue comme la femme du boss. Tout le monde la respectera dans le quartier, etc.


Fascinant, n'est-ce pas?

Alors, que conclure de tout ceci?

1- Que les femmes accordent plus d'importance à leur statut social et à l'opinion des autres que les hommes.

2- Que si les hommes accordent généralement plus de valeur à la vie des femmes qu'à la leur, les femmes ne leur rendent pas la pareille et misent sur la préservation de soi.

3- Que beaucoup de femmes sont assoiffées de pouvoir et de contrôle et qu'elles utilisent des méthodes très sournoises pour l'obtenir.

4- Qu'elles se servent ultimement des hommes pour obtenir ce qu'elles veulent.

Mais ne tombons pas dans la caricature comme le font les féministes. Non, les femmes ne sont pas à la base de toutes les violences puisque des hommes sont parfaitement capables de commettre des atrocités par eux-mêmes. Et non, les femmes ne sont pas toutes de mesquines manipulatrices égoïstes.

Mais force est de constater que, dans des contextes guerriers au moins, des femmes jouent un rôle déterminant pour nourrir les violences et pour pousser les hommes de leur entourage à les perpétrer. Elles agissent dans l'ombre et loin d'être les vraies victimes des guerres, comme l'affirmait aussi stupidement Hillary Clinton, elles bénéficient ultimement de cette situation. Il en est ainsi depuis des siècles, voire des millénaires.

Elles manipulent et se servent ainsi des hommes pour gagner et maintenir un statut social prestigieux, ce à quoi elles aspirent plus que tout.

Je reconnais là plusieurs des comportements les plus odieux et les plus exécrables de nombreuses femmes que je connais. Pas toutes, certes, mais plusieurs. Les exemples abondent.

On nous casse les oreilles avec la soi-disant masculinité toxique depuis des années. Le temps est venu de jeter un coup d'oeil à ces comportements féminins qui sont toxiques.

Le temps est venu de mettre fin à la sempiternelle diabolisation des hommes et à l'angélisation des femmes afin de voir et de comprendre la situation telle qu'elle est, dans toute sa complexité et toute sa laideur.

C'est seulement en voyant la réalité telle qu'elle est que nous pouvons la comprendre et espérer la changer. Car le contexte actuel qui veut nous faire croire qu'un sexe possède tous les vices et l'autre toutes les vertus est infiniment malsain et ne peut mener qu'à la catastrophe.


Le racisme ordinaire de Marc Cassivi




Bonjour chers auditeurs,


S’il y a une chose sur laquelle nous pouvons tous être d’accord, c’est que le racisme est une horreur. Le fait de considérer que des gens sont supérieurs à d’autres sur la base de leur origine ethnique est une abomination. Ce phénomène a déjà été très répandu dans le monde, mais ce n’est plus le cas de nos jours, me direz-vous. Si les racistes existent toujours, ils ne sont plus socialement acceptés et doivent se cacher, n’est-ce pas?


Si c’est ce que vous croyez, alors je dois malheureusement vous informer que vous vous trompez. Un événement survenu récemment au Québec l’illustre bien.


Tout a commencé avec une scène d’une émission de télé intitulée Le Bonheur. Dans une des scènes qui est particulièrement hilarante, on peut voir un enseignant de secondaire qui pète les plombs et qui invective ses élèves. C’est à se rouler à terre de rire et si vous ne l’avez pas vue, nous vous invitons à aller y jeter un coup d’œil dans la description de ce vidéo.


Il y aurait beaucoup à dire à propos de cette scène et elle mériterait que nous y consacrions tout un vidéo. Toutefois, ce n’est pas de cela dont il est question aujourd’hui. Nous parlerons plutôt de la réaction d’un journaliste québécois bien connu, Marc Cassivi de La Presse.


Dans sa chronique du lendemain, il écrivait ceci :


« Qu’ils le veuillent ou non, avec cette scène comique qui perpétue de nouveaux stéréotypes, Avard et Gagnon participent à cette tendance lourde de la télévision, ici comme ailleurs, de présenter l’homme – surtout l’homme blanc hétérosexuel au mitan de la vie – comme une victime. Une victime de son entourage, de sa société, de la jeunesse éveillée aux inégalités, des féministes ou des groupes minoritaires et marginalisés. »


Ce commentaire délirant est absolument emblématique de la pensée de Cassivi et de la gauche moderne. Or, délirants, ses mots le sont assurément et pour plusieurs raisons.


Voyez d’abord son insistance sur le fait que le personnage qui est joué dans cette scène est, et je cite : « homme blanc hétérosexuel au mitan de la vie ». Tout est là. Pour Cassivi, l’idée de représenter un membre de ce groupe comme étant victime de quoi que ce soit est un véritable blasphème. Pour les gauchistes comme lui, seuls les groupes soi-disant minoritaires peuvent prétendre au statut de victime, c’est-à-dire principalement les minorités ethniques, les minorités sexuelles et aussi les femmes qui ne sont pourtant pas minoritaires du tout, soit dit en passant. Le fait de prétendre qu’un homme blanc hétéro puisse possiblement être légitimement désavantagés ou victimisés d'une quelconque façon est une complète impossibilité aux yeux de Cassivi. Une telle personne ne peut occuper qu’un rôle : celui de mâle privilégié et oppresseur!


Est-il nécessaire d’expliquer que cela constitue une vision de la société si simpliste, tordue, caricaturale et ridicule qu’elle serait digne de la vision du monde simpliste et naïve d’un enfant de 8 ans? Or, c’est un journaliste professionnel qui écrit ce texte délirant.


Pourtant, les propos de Cassivi n’ont rien d’original. Ils sont emblématiques de la gauche moderne. En effet, voyez la pensée collectiviste de la gauche exposée au grand jour une fois de plus. Pour ceux qui souscrivent à cette idéologie, les êtres humains ne sont plus des individus, ils ne sont rien de plus que les représentants d’un groupe qui leur est assigné sur la base de caractéristiques superficielles. Et comme des espèces d’éponges, on veut nous faire croire qu'ils absorbent toutes les caractéristiques et stéréotypes qui sont associés à ce groupe.


Ainsi, lorsque Cassivi regarde cette scène de l’enseignant de secondaire, ce n’est pas une personne qu’il voit, mais plutôt le représentant d’un groupe. Il ne voit pas Paul, François, Marc ou Michel, il voit un « homme blanc hétérosexuel au mitan de la vie » et l’affuble de toutes les caractéristiques qu’il associe à ce groupe : un idiot colérique et privilégié, un gros geignard dont toutes les plaintes sont dénuées de légitimité, bref, une espèce de cancer sociétal.


Or, n’en déplaise à Cassivi et à ses coreligionnaires, l’être humain est d’abord et avant tout un individu entier avec ses particularités uniques : son vécu, son expérience, ses opinions, ses valeurs, ses passions et ses blessures. Si ces gens ne s’arrêtaient pas à juger des gens uniquement sur la base de leurs caractéristiques physiques, s’ils ne passaient pas leur temps à placer les gens dans des boîtes et à les étiqueter, ils s’en rendraient facilement compte. Moi, par exemple, j’ai beaucoup plus en commun avec un philosophe noir qui pratique la pensée critique qu’avec un idéologue comme Marc Cassivi qui a pourtant la même couleur de peau que moi!


C’est Martin Luther King lui-même qui a déclaré : "Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés par leur couleur de peau mais à la mesure de leur caractère. Je fais un rêve aujourd'hui."


Tant que Marc Cassivi et ses coreligionnaires contrôleront sans partage le discours public, politique, académique et médiatique, ce rêve ne se réalisera jamais. Tant qu’ils seront en position d’autorité, ils continueront d’imposer une vision collectiviste de la société dans laquelle nous sommes tous d’abord et avant tout non pas des individus, mais les représentants du sous-groupe auquel nous appartenons à cause de caractéristiques physiques superficielles et largement inintéressantes.


Il ne faut pas hésiter à nommer ce phénomène pour ce qu’il est : du racisme, tout simplement. Ces gens sont les nouveaux racistes et leur obsession raciale devrait appartenir à une autre époque.


Évidemment, il est toujours extrêmement divertissant de voir ces gens affubler les pires intentions à ceux qu’ils considèrent être leurs adversaires idéologiques. Plus loin dans le même texte, voici comment Cassivi caractérise les frustrations de ces « hommes blancs hétérosexuels au mitan de la vie » qu'il méprise tant et qu’il s’emploie à ridiculiser :


« Ils estiment que le retour du balancier – vers plus de parité, plus de diversité, plus d’égalité – est avant tout une injustice à leur égard. Une menace aux privilèges qu’ils détiennent, mais refusent de reconnaître. On y revient, encore et toujours. »


Ce qui est particulièrement divertissant ici, c’est de voir ce phénomène psychologique appelé la projection. En effet, Cassivi semble croire que tout le monde pense comme lui et donc que tout le monde est collectiviste comme lui. Ainsi, selon lui, NOUS, les « hommes blancs hétérosexuels au mitan de la vie », nous sentirions menacés de perdre les privilèges dont nous ne reconnaissons même pas l’existence. Comme s'il n'y avait pas là une profonde et insurmontable contradiction.


Dans leurs propos, on retrouve toujours la même vision obsessive marxiste qui dépeint une société binaire avec les privilégiés au sommet et les marginalisés sous le talon de leurs bottes. Marx parlait des bourgeois au sommet et du prolétariat dans la poussière et la crasse. Pour Cassivi, ce sont plutôt les « hommes blancs hétérosexuels au mitan de la vie » qui sont au sommet de son patrirarcat imaginaire, tandis que les pauvres femmes et les minorités opprimées sont leurs innocentes et tragiques victimes. Sa vision de la société est manichéenne, simpliste, idiote et digne d’un mauvais film destiné à un public d’enfants naïfs.


Monsieur Cassivi, je ne tomberai pas dans le piège et je ne prétendrai pas m’exprimer au nom de tous les autres « hommes blancs hétérosexuels au mitan de la vie » comme moi. Contrairement à vous, je ne suis pas habité de la conviction que nous avons tous des opinions identiques. Ne vous en déplaise, je parlerai simplement en mon nom, c’est-à-dire en tant qu’être humain à part entière et en tant qu’individu qui ne vaut ni plus et ni moins que n’importe quel autre de ses concitoyens.


Je ne suis pas un collectiviste comme vous. Des propos comme les vôtres ne provoquent pas mon indignation parce qu’ils me délestent de ce soi-disant privilège imaginaire dont vous m’affublez. Je ne suis pas un marxiste comme vous. Je ne suis pas un raciste comme vous. Je ne suis pas un sexiste comme vous non plus, d’ailleurs. Je ne vois pas le monde avec vos lunettes idéologiques déformantes qui distordent la réalité jusqu’à la rendre méconnaissable.


Ce qui provoque mon indignation et que je dénonce dans vos propos, c’est le fait que vous niez l’individualité de l’être humain pour le réduire au statut de mascotte interchangeable d’un sous-groupe à qui vous imposez vos étiquettes superficiels et saugrenus. Je dénonce votre manie à décrire une soi-disant race comme étant la source de tous les maux et toutes les autres races comme leurs éternelles et vertueuses victimes. Je dénonce votre manie à décrire un sexe comme dominant et tyrannique et l’autre sexe comme angélique, doux, admirable et parfait. C’est votre racisme et votre sexisme que je dénonce, Monsieur Cassivi.


L’avenir et le progrès ne résident pas dans la direction où vos coreligionnaires et vous-mêmes tentent de nous emmener. L’avenir et le progrès résident complètement à l’opposé, dans un monde où on n’accorde que peu d’importance aux caractéristiques physiques et superficielles, et beaucoup d’importance à la personnalité qui rend chaque individu unique et digne de respect.


Votre vision du monde mène aux stéréotypes haineux, à la discrimination, à la diabolisation de nos concitoyens sur la base de leur apparence physique et aux goulags. Ma vision mène à la paix sociale et à la liberté des individus.


Honte à vous, monsieur Cassivi. Honte à vous.