20 janv. 2022

Le rôle des femmes dans les guerres

On décrit toujours la violence comme une affaire d'hommes. Et superficiellement, cela semble être fondé puisque plus d'hommes que de femmes commettent des crimes violents et que plus d'hommes servent des peines de prison. De plus, historiquement, les guerres ont toujours été affaires d'hommes. Du moins, en apparence.


Les féministes ne creusent pas plus loin puisqu'elles possèdent dès lors la conclusion qu'elles souhaitent. Elles concluent que les hommes sont la source de toute violence. Et par opposition, donc, les femmes ne sont jamais elles-mêmes violentes. Elles ne font que subir la violence des hommes. Elles ne peuvent être que les tragiques victimes de cette violence qui est provoquée par le patriarcat brutal, toxique et misogyne. Toute l'idéologie féministe est là.

Hillary Clinton a même déjà eu l'indécrottable culot d'affirmer ceci:




En d'autres termes, s'il faut en croire ces propos délirants, les véritables victimes des guerres ne sont pas les hommes dont les corps sont charcutés par épées, baïonnettes, balles, mines ou bombes. Les vraies victimes ne sont pas les hommes qui crèvent dans la boue ensanglantée. Non, non, non, les VRAIES victimes ce sont les femmes qui perdent leur parenté masculine!

Bref, le deuil féminin et les émotions d'une femme sont plus tragiques que la souffrance, l'agonie et la mort violente des hommes. Voilà ce qu'elle dit. C'est aussi répugnant que ça. Mais dans une société gynocentriste, on n'y voit que du feu.

Depuis longtemps, je me disais bien que cette interprétation misandre de la réalité n'avait aucun sens et qu'il s'agissait d'une autre vomissure féministe mensongère. Toutefois, je ne parvenais pas à discerner la dynamique de ce qui se passait véritablement et le réel rôle que jouent les femmes dans les violences et les guerres. Il faut dire que je ne suis pas une personne de nature violente, alors il s'agit d'un phénomène qui m'est plutôt étranger.

Coïncidence, plusieurs éléments de réponses me sont tombés dessus sans même que je les cherche activement.

Le premier provient d'un livre d'histoire sur les Vikings que je lisais récemment. Voici l'extrait pertinent (ma traduction suit):

(Odin) had female assistants who bore the same name in the feminine form, valkyrjur, or valkyries, the terrifying furies of the Viking world. On several occasions in the sagas, there are comedic moments when Viking men seem meekly accepting of a situation, only to have a woman goad them into action - a woman's worth was heavily reliant on that of her man, and the Viking wives could be fierce in their attempts to preserve it. The last bastion of Viking machismo, it often seems, lay not with themselves, but in their wish to appease their women. The Valkyries were this furious nature personified, betraying a surprising terror and reification of female power. (...) To the Viking mind Battle herself was a woman, as were War, Tumult, Chaos, Devastation amd Clash. The names of other Valkyries invoke images of war-goddesses to be appeased, or moments of belligerence personified (...) The most ominous is the Vakyrie that invokes that moment just before all hell breaks loose, Silence. Even Skuld, the Norn of Necessity, is numbered among the Valkyries on three occasions, her name perhaps better translated there as Blame. (Jonathan Clements, A brief history of the Vikings, Robinson, 2005, page 27)

Traduction du Prof:

Odin avait des assistantes qui portaient le même nom sous la forme féminine, valkyrjur, ou valkyries, les furies terrifiantes du monde viking. À plusieurs reprises dans les sagas, il y a des moments comiques où les hommes vikings semblent accepter docilement une situation, seulement pour qu'une femme les incite à l'action - la valeur d'une femme dépendait fortement de celle de son homme, et les épouses vikings pouvaient être féroces dans leurs tentatives de la préserver. Le dernier bastion du machisme viking, semble-t-il, ne repose pas sur eux-mêmes, mais sur leur désir d'apaiser leurs femmes. Les Valkyries étaient cette nature furieuse personnifiée, trahissant une terreur surprenante et une réification du pouvoir féminin. (...) Pour l'esprit viking, Bataille était une femme, tout comme Guerre, Tumulte, Chaos, Dévastation et Collision. Les noms des autres Valkyries évoquent des images de déesses de guerre qu'il faut apaiser, ou des moments de belligérance personnifiée (...) La plus inquiétante est la Vakyrie qui invoque ce moment juste avant que l'enfer ne se déchaîne: Silence. Même Skuld, la Norne de la Nécessité, a fait partie des Valkyries à trois reprises, son nom y étant peut-être mieux traduit par Blâme.

Plusieurs idées intéressantes se dégagent de ce passage.

Tout d'abord, non seulement les femmes auraient joué un rôle déterminant dans la violence et les guerres, mais elles auraient même souvent été les instigatrices des conflits en poussant leurs hommes à aller se battre dans le but de préserver leur propre prestige. En effet, être l'épouse d'un héroïque combattant apportait à Madame prestige, respect et statut social élevé.

Ceci sonne vrai à mes oreilles pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il ne fait aucun doute pour moi que le statut social et le prestige sont des préoccupations principalement féminines. Je reconnais non seulement ma mère, mais la très vaste majorité de mes connaissances et de nombreuses collègues de travail féminines dans cette affirmation.

Autre idée intéressante, celle qui affirme que les hommes risquent leur vie essentiellement pour satisfaire leurs femmes. Encore une fois, je n'ai aucun mal à y croire. Je l'ai déjà écrit sur ce blogue d'ailleurs. À mon avis, rien n'importe plus à un homme que l'approbation des femmes. D'abord celle de sa mère, puis plus tard celle des femmes qu'il désire.

Sachant cela, je n'ai donc aucune difficulté à croire que les femmes aient joué un rôle très important dans les nombreuses guerres qui ont déchiré l'humanité, envoyant leurs hommes s'entre-massacrer, sachant qu'elles bénéficieraient du prestige d'être l'épouse d'un vaillant héros.

L'histoire regorge de personnages historiques féminins qui se sont comportés de cette façon. Mais voilà, si cela a été vrai pour nos ancêtres, l'est-ce toujours pour nous 1000 ans plus tard?

La réponse m'a été apportée par ce fascinant documentaire intitulé Des femmes dans la mafia. Voici les extraits les plus éclairants:





(0:45) Dans une famille mafieuse, quand on tue le père, la mère dit au fils: "Quand tu seras grand, tu devras tuer les assassins de ton père. Tu dois le venger." Très jeunes, on leur inculque cette idée. Alors le fils n'a pas le choix, il est obligé d'aller venger son père.

(1:10) Dans la mafia, quand le sang coule, les femmes ne sont jamais loin. Quand elles pleurent leur père, quand elles s'effondrent devant le cadavre de leur mari, quand elles hurlent leur douleur devant celui de leur fils, elles apparaissent comme les premières victimes de la mafia. Mais les cercueils à peine fermés, ce sont ces mêmes femmes qui ordonnent la vendetta, la vengeance par le sang.


(3:40) Le rôle d'une femme de la mafia est de faire comprendre aux enfants que l'organisation mafieuse passe avant toutes choses. Il n'y a rien à part ça. Cosa Nostra offre la reconnaissance, la richesse, le pouvoir et un statut.


(6:55) Ce n'est pas Toto Riina qui était le chef de la mafia, mais plutôt sa femme, Ninetta, l'institutrice comme on l'appelait, car c'était une maîtresse d'école. Ninetta Bagarella, sa meilleure conseillère. Toto Riina faisait tout ce que lui dictait sa femme.


(12:25) Elle revendique l'éducation qu'elle a donnée à ses enfants. Le résultat est que l'un de ses fils a fait dix ans de prison et l'autre a pris perpétuité pour homicide.


(16:00) Qui est-ce qui transmet cette culture mafieuse? Le père qui n'est jamais là? Les dépositaires du crime originel, ce sont les femmes. Ces femmes qui créent dans l'imaginaire des enfants ces hommes extraordinaires, incroyables.


(17:48) Au maxiprocès, la femme, la fille et les soeurs d'un mafieux se sont présentées dans le tribunal. Elles étaient neuf femmes et elles hurlaient des balcons de la salle du maxiprocès (...) Pendant cette scène d'hystérie, elles regardent les mafieux qui sont enfermés derrière les barreaux et elles leur envoient ainsi un message fort. C'est comme ça qu'elles mettent la pression sur leurs proches et les obligent à retirer leur collaboration avec la justice.


(18:45) Ça arrive régulièrement que des mafieux qu'on a arrêtés et qui hésitent à collaborer avec l'état prennent une décision après avoir revu leur femme. En général, ils décident alors de ne pas collaborer avec la justice. Car même s'ils risquent la perpétuité, leurs femmes préfèrent qu'ils restent des mafieux. Parce que si le mari ne collabore pas, on garantit à la femme le même statut qu'elle avait auparavant. Elle continuera à être reconnue comme la femme du boss. Tout le monde la respectera dans le quartier, etc.


Fascinant, n'est-ce pas?

Alors, que conclure de tout ceci?

1- Que les femmes accordent plus d'importance à leur statut social et à l'opinion des autres que les hommes.

2- Que si les hommes accordent généralement plus de valeur à la vie des femmes qu'à la leur, les femmes ne leur rendent pas la pareille et misent sur la préservation de soi.

3- Que beaucoup de femmes sont assoiffées de pouvoir et de contrôle et qu'elles utilisent des méthodes très sournoises pour l'obtenir.

4- Qu'elles se servent ultimement des hommes pour obtenir ce qu'elles veulent.

Mais ne tombons pas dans la caricature comme le font les féministes. Non, les femmes ne sont pas à la base de toutes les violences puisque des hommes sont parfaitement capables de commettre des atrocités par eux-mêmes. Et non, les femmes ne sont pas toutes de mesquines manipulatrices égoïstes.

Mais force est de constater que, dans des contextes guerriers au moins, des femmes jouent un rôle déterminant pour nourrir les violences et pour pousser les hommes de leur entourage à les perpétrer. Elles agissent dans l'ombre et loin d'être les vraies victimes des guerres, comme l'affirmait aussi stupidement Hillary Clinton, elles bénéficient ultimement de cette situation. Il en est ainsi depuis des siècles, voire des millénaires.

Elles manipulent et se servent ainsi des hommes pour gagner et maintenir un statut social prestigieux, ce à quoi elles aspirent plus que tout.

Je reconnais là plusieurs des comportements les plus odieux et les plus exécrables de nombreuses femmes que je connais. Pas toutes, certes, mais plusieurs. Les exemples abondent.

On nous casse les oreilles avec la soi-disant masculinité toxique depuis des années. Le temps est venu de jeter un coup d'oeil à ces comportements féminins qui sont toxiques.

Le temps est venu de mettre fin à la sempiternelle diabolisation des hommes et à l'angélisation des femmes afin de voir et de comprendre la situation telle qu'elle est, dans toute sa complexité et toute sa laideur.

C'est seulement en voyant la réalité telle qu'elle est que nous pouvons la comprendre et espérer la changer. Car le contexte actuel qui veut nous faire croire qu'un sexe possède tous les vices et l'autre toutes les vertus est infiniment malsain et ne peut mener qu'à la catastrophe.


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